Facebook : l’algorithme en 2022

2022 : l’année qui secoue l’algorithme de Facebook

 Avant tout, qu’est-ce qu’un algorithme ? Si l’on s’en tient à la définition de base, il s’agit d’une méthode de calcul permettant de résoudre un problème. Si l’algorithme de Facebook lui a permis d’atteindre des sommets et d’asseoir sa domination mondiale, il commence aujourd’hui à lui poser de sérieux problèmes, au lieu justement d’en résoudre. Aussi, revenons sur les « scandales » ayant quelque peu ébranlé le géant du numérique ces derniers mois.

Un monde qui n’accepte plus l’absence de contradiction de l’algorithme de Facebook

Les détails de l’algorithme de Facebook sont le secret le mieux gardé de la Silicon Valley. Il est néanmoins de notoriété publique que cet algorithme, lorsqu’il sélectionne les contenus qu’il choisit de proposer à un utilisateur sur son fil d’actualité, le fait selon les goûts, comportements, et opinions de ce dernier. De ce fait même, nous subissons là un rejet de la contradiction. Et ce, dans un but purement commercial et marketing. D’aucuns feront rapidement le raccourci avec un système de désinformation. Nous sommes en effet dans une société ou il est important d’avoir accès à une information diversifiée, plurielle et contradictoire.

Un monde qui n’est plus dupe des failles de l’algorithme de Facebook

Bien que résultant d’une technologie extrêmement complexe (basée sur la gestion et le traitement de tonnes de données mises à jour quotidiennement), l’algorithme de Facebook commet des erreurs qui ne passent désormais plus inaperçues. Pour exemple, il a été prouvé, lors d’élections américaines, que l’algorithme du réseau social n’a pas détecté correctement les publicités politiques sur son site. Alors même qu’elles auraient du l’être afin de respecter une règle visant à identifier le financement de la publicité à caractère politique sur Facebook.

Un monde qui ne colle plus avec les intérêts selon lesquels l’algorithme de Facebook a été pensé

L’algorithme de modération de Facebook a été créé dans le but – noble, certes – de détecter et supprimer automatiquement des propos injurieux ou véhiculant un message de haine. Or, selon une étude du Washington Post, 90% des contenus censurés par l’algorithme seraient des commentaires déplaisant pour les hommes blancs. Comment alors ne pas penser que l’algorithme du réseau social de Mark Zuckerberg se construit en vue de satisfaire les partenaires de Facebook ? …Qui sont, en grande majorité, des hommes blancs, conservateurs ?

Aussi, en 2022, on peut légitimement se demander si Facebook ne doit pas totalement repenser la conception de son algorithme.  Quand bien-même il est très difficile de revenir sur ce qui a fait son succès. Mais peut-être que le réseau social devra prochainement revoir son algorithme. Car on sait que l’Union Européenne souhaite instaurer une loi pour la « responsabilité algorithmique » afin de responsabiliser les grandes plateformes.

Un projet de loi d’autant plus important pour un algorithme qui, par exemple, favorise les théories du complot. Notamment sur des sujets aussi vitaux que l’environnement.

En effet, selon le Global Witness, un utilisateur climato-sceptique, en quelques clics sur Facebook, se voit recommander un contenu qui nie le réchauffement climatique…

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